PrĂ©cision des motifs Ă©conomiques en cas dâacceptation du CSP par le salariĂ©
En cas de licenciement Ă©conomique et de proposition du contrat de sĂ©curisation professionnelle (ci-aprĂšs CSP) au salariĂ©, lâemployeur doit lui notifier le motif Ă©conomique de la rupture de son contrat de travail, par Ă©crit, au cours de la procĂ©dure de licenciement et au plus tard au moment de son acceptation du CSP. A dĂ©faut, le licenciement est considĂ©rĂ© comme Ă©tant dĂ©pourvu de cause rĂ©elle et sĂ©rieuse (Cass. soc., 18 janvier 2023, n° 21-19.349).
NĂ©anmoins, dans un arrĂȘt rendu le 05 avril dernier, la Cour de cassation offre une possibilitĂ© de rattrapage Ă lâemployeur et a considĂ©rĂ© quâil pouvait prĂ©ciser, soit Ă son initiative, soit Ă la demande du salariĂ©, le motif Ă©conomique de la rupture du contrat dans le dĂ©lai de 15 jours suivant lâadhĂ©sion du salariĂ© au CSP (Cass. soc., 05 avril 2023, n° 21-18.636).
En effet, depuis le 1er janvier 2018, lâemployeur peut, soit Ă son initiative soit Ă la demande du salariĂ©, prĂ©ciser les motifs Ă©noncĂ©s dans la lettre de licenciement, dans un dĂ©lai de 15 jours Ă compter de la notification du licenciement (articles L. 1235-2 et R. 1233-2-2 du Code du travail).
La Cour de cassation a alors appliquĂ© cette procĂ©dure de rattrapage dans lâhypothĂšse dâun licenciement pour motif Ă©conomique Ă la suite de lâadhĂ©sion du salariĂ© au contrat de sĂ©curisation professionnelle (CSP).
Toutefois, nous rappelons que lâemployeur reste tenu dâĂ©noncer lâensemble des motifs Ă©conomiques de la rupture du contrat de travail (cause Ă©conomique et incidence sur lâemploi ou le contrat) dans le document remis au salariĂ© au plus tard au moment de lâacceptation du CSP. Ce nâest quâen cas dâimprĂ©cision (et donc Ă titre exceptionnel) que lâemployeur pourra, dans un dĂ©lai de 15 jours suivant lâadhĂ©sion du salariĂ© au CSP, apporter des prĂ©cisions sur les motifs Ă©conomiques de la rupture.
Voir aussi : Des prĂ©cisions sur le licenciement Ă©conomique dâun salariĂ© en arrĂȘt maladie